Après quelques mots d’Introduction par François Jeanne Beylot et Mélanie Bernard-Crozat, la parole est laissée aux participants de la table ronde afin d’évoquer l’intérêt du rapport sur la mise en place d’une nouvelle politique d’intelligence économique. Et plus particulièrement sur la stratégie et sa mise en œuvre.
Un constat éclairé, réalisé par A. Juillet : nous sommes dans un contexte de guerre économique, de concurrence exacerbée, où les alliances et les traités sont de plus en plus fragiles et facilement remis en cause. « Les amis d’aujourd’hui…. adversaires de demain ». Encore faut il être en capacité d’identifier les adversaires ? Est-il possible de trouver un équilibre ? Sommes-nous en possession d’atouts ? Existe-t-il des agendas cachés ?, des dessous des cartes .
Les derniers chiffres fournis pour l’année 2022 par Bercy sont alarmants. 5.800 menaces concernant les entreprises stratégiques françaises, un bilan qui est très nettement supérieur à l’année précédente (+60%). ce qui doit effectivement nous interpellé (JL Kibort de la direction générale des entreprises).
Un constat éclairé, réalisé par A. Juillet : nous sommes dans un contexte de guerre économique, de concurrence exacerbée, où les alliances et les traités sont de plus en plus fragiles et facilement remis en cause. « Les amis d’aujourd’hui…. adversaires de demain ». Encore faut il être en capacité d’identifier les adversaires ? Est-il possible de trouver un équilibre ? Sommes-nous en possession d’atouts ? Existe-t-il des agendas cachés ?, des dessous des cartes .
Les derniers chiffres fournis pour l’année 2022 par Bercy sont alarmants. 5.800 menaces concernant les entreprises stratégiques françaises, un bilan qui est très nettement supérieur à l’année précédente (+60%). ce qui doit effectivement nous interpellé (JL Kibort de la direction générale des entreprises).
JL Kibortz représentant le CDSE et de l’Oréal évoque comment une multinationale qui évolue dans un monde de plus fractionné et mouvementé. Soulignant «30 ans de mondialisation heureuse » et un réveil brutal en 2015. « Nous devons aujourd’hui évolué dans un monde en crise permanente, de polycrises ». Où les cellules de crises deviennent systématiques et permanentes : Covid, catastrophes naturelles, conflits, chacune ayant une spécialité. Toutes ces cellules ont toujours comme priorité de sauvegarder la vie des collaborateurs, mais elles voient de nouveaux territoires de conflits. Les fakes news étant une des principales innovations qui nous maintiennent en alerte et des démarches Osint sont aujourd’hui quotidiennement intégrées.
En l’absence de Marie Noëlle Lienemann, M. Le Ministre, évoque la genèse d’un projet ambitieux mais essentiel, en dessine les grandes lignes et défini les objectifs.
Porté par Marie Noëlle Lienhmann, ce texte transcende les divergences politiques et fait consensus sur le fait qu’il est important sauvegarder la souveraineté et l’industrie et que l’intelligence doit en être le fer de lance et l’impérieuse nécessité d’avoir une stratégie nationale. « Pour être efficace, cette stratégie doit être mise en œuvre par une structure pérenne, indépendante des personnes en charge à un moment donné ». Ils proposent la création d’un secrétariat général à l’intelligence économique, rattaché au Premier ministre, pour assurer la coordination interministérielle.
Le texte souligne également l’importance de l’engagement des collectivités locales et du secteur privé, en plus de l’État.
En l’absence de Marie Noëlle Lienemann, M. Le Ministre, évoque la genèse d’un projet ambitieux mais essentiel, en dessine les grandes lignes et défini les objectifs.
Porté par Marie Noëlle Lienhmann, ce texte transcende les divergences politiques et fait consensus sur le fait qu’il est important sauvegarder la souveraineté et l’industrie et que l’intelligence doit en être le fer de lance et l’impérieuse nécessité d’avoir une stratégie nationale. « Pour être efficace, cette stratégie doit être mise en œuvre par une structure pérenne, indépendante des personnes en charge à un moment donné ». Ils proposent la création d’un secrétariat général à l’intelligence économique, rattaché au Premier ministre, pour assurer la coordination interministérielle.
Le texte souligne également l’importance de l’engagement des collectivités locales et du secteur privé, en plus de l’État.
Dans un second temps, Alain juillet, reprend la parole pour insister sur les facteurs essentiels pour mettre en place ce dispositif et plus particulièrement la formation : L’importance de la diffusion générale de formations en intelligence économique au niveau national, des écoles d’ingénieurs, aux écoles de commerce en passant par les universités. Il suggère de commencer le plus tôt possible. à l’intelligence économique devrait commencer dès le secondaire afin, que les futurs dirigeants puissent intégrer les principes.
Il rappelle que Les États-Unis ont largement intégré cette culture au sein des entreprises depuis des décennies.
Enfin, il insiste sur la nécessité de décloisonner l’intelligence économique, tant au niveau de l’État qu’au sein des entreprises, pour permettre à tous les services de communiquer et d’échanger. Il souligne que cette approche doit être vue de manière positive, comme une opportunité et un atout, plutôt que simplement comme une mesure de protection.
François Jeanne Beylot, acquiesce sur l’importance de cette dimension, mais tempère son assentiment sur la capacité de l’État à soutenir les entreprises. Vingt ans d’expérience étant passées par là, vingt ans où cette affirmation est restée au stade de l’incantation. D’une part parce qu’une obligation de ce type existe déjà et que le référentiel qui date de 2015,n’est pas encore à jour. Je suis convaincu que « L’intelligence économique ne doit pas être une contrainte mais une opportunité, un atout, un outil d’aide à la décision. ». Toutefois, c’est avant tout un état d’esprit, elle ne se décrète pas. Enfin j’aimerais ajouter une chose, nous nous focalisons beaucoup trop sur nos échecs et évoquons peu nos succès, trop peu.
Alexandre LAHOUSSE (DGA), du Ministère des Armées a intégré depuis longtemps des méthodes et outils d’intelligence économique. Le bien fondé évoqué par les intervenants précédents est indéniable. Compétitivité, emploi, souveraineté sont trois piliers. Mais il est essentiel que celle-ci soit soutenue par une volonté politique. Le Ministère Des Armées, a par la nature de sa mission des contraintes particulières. Elle doit s’assurer que les entreprises produisent l’équipement nécessaire dont les armées ont besoin aujourd’hui, demain et à un horizon plus tardif. En France ce sont plus de 4500 entreprises qui sont concernées dont 1000 sont considérées et identifiées comme stratégiques avec un savoir unique.
Cela implique notamment les questions de dépendances et ingérences de puissances étrangères. Or si les grands groupes sont particulièrement bien protégés, mais dans un écosystème de 4500 entreprises, il est beaucoup plus facile de s’attaquer à un maillon faible.
Il serait faux de croire que cet écosystème soit isolé du monde civil, bon nombre d’entreprises ont une activité civile et d’export. « L’écosystème de la défense repose sur la base est la commande publique. Le secteur de la défense est donc un secteur qui repose sur les mêmes règles économiques que les autres : c’est-à-dire la concurrence.
Le service que je dirige au sein du Ministère est unique, On a regroupé une équipe qui ont des relations avec les entreprises. On doit voir l’Etat plutôt partenaire, qu’un commanditaire. Sur tout le territoire, nous avons un maillage de correspondant qui visitent régulièrement les entreprises. Enfin nous regardons de près les investissements étrangers. Ce secteur étant une cible de choix pour elles. Enfin, nous examinons les questions liées à la propriété intellectuelle notamment les questions liées aux transferts de technologies et de matériels.
Nous continuons de tisser au sein de l’administration des liens avec nos homologues d’autres ministères comme le Trésor afin de faire tomber les silos et favoriser le dialogue, investir aussi, comme dans le plan quantique et bien d’autres, investir à l’étranger. « On va créer les attachés d’industrie de défense en région qui vont être les personnes de la DGA directement dans les territoires. Et puis on va fusionner dans cette direction le service de qualité. Je vais récupérer 26 entreprises en France dans les régions. »
Il rappelle que Les États-Unis ont largement intégré cette culture au sein des entreprises depuis des décennies.
Enfin, il insiste sur la nécessité de décloisonner l’intelligence économique, tant au niveau de l’État qu’au sein des entreprises, pour permettre à tous les services de communiquer et d’échanger. Il souligne que cette approche doit être vue de manière positive, comme une opportunité et un atout, plutôt que simplement comme une mesure de protection.
François Jeanne Beylot, acquiesce sur l’importance de cette dimension, mais tempère son assentiment sur la capacité de l’État à soutenir les entreprises. Vingt ans d’expérience étant passées par là, vingt ans où cette affirmation est restée au stade de l’incantation. D’une part parce qu’une obligation de ce type existe déjà et que le référentiel qui date de 2015,n’est pas encore à jour. Je suis convaincu que « L’intelligence économique ne doit pas être une contrainte mais une opportunité, un atout, un outil d’aide à la décision. ». Toutefois, c’est avant tout un état d’esprit, elle ne se décrète pas. Enfin j’aimerais ajouter une chose, nous nous focalisons beaucoup trop sur nos échecs et évoquons peu nos succès, trop peu.
Alexandre LAHOUSSE (DGA), du Ministère des Armées a intégré depuis longtemps des méthodes et outils d’intelligence économique. Le bien fondé évoqué par les intervenants précédents est indéniable. Compétitivité, emploi, souveraineté sont trois piliers. Mais il est essentiel que celle-ci soit soutenue par une volonté politique. Le Ministère Des Armées, a par la nature de sa mission des contraintes particulières. Elle doit s’assurer que les entreprises produisent l’équipement nécessaire dont les armées ont besoin aujourd’hui, demain et à un horizon plus tardif. En France ce sont plus de 4500 entreprises qui sont concernées dont 1000 sont considérées et identifiées comme stratégiques avec un savoir unique.
Cela implique notamment les questions de dépendances et ingérences de puissances étrangères. Or si les grands groupes sont particulièrement bien protégés, mais dans un écosystème de 4500 entreprises, il est beaucoup plus facile de s’attaquer à un maillon faible.
Il serait faux de croire que cet écosystème soit isolé du monde civil, bon nombre d’entreprises ont une activité civile et d’export. « L’écosystème de la défense repose sur la base est la commande publique. Le secteur de la défense est donc un secteur qui repose sur les mêmes règles économiques que les autres : c’est-à-dire la concurrence.
Le service que je dirige au sein du Ministère est unique, On a regroupé une équipe qui ont des relations avec les entreprises. On doit voir l’Etat plutôt partenaire, qu’un commanditaire. Sur tout le territoire, nous avons un maillage de correspondant qui visitent régulièrement les entreprises. Enfin nous regardons de près les investissements étrangers. Ce secteur étant une cible de choix pour elles. Enfin, nous examinons les questions liées à la propriété intellectuelle notamment les questions liées aux transferts de technologies et de matériels.
Nous continuons de tisser au sein de l’administration des liens avec nos homologues d’autres ministères comme le Trésor afin de faire tomber les silos et favoriser le dialogue, investir aussi, comme dans le plan quantique et bien d’autres, investir à l’étranger. « On va créer les attachés d’industrie de défense en région qui vont être les personnes de la DGA directement dans les territoires. Et puis on va fusionner dans cette direction le service de qualité. Je vais récupérer 26 entreprises en France dans les régions. »
François Jeanne Beylot Président du Synfie tient pour clore cet événement à souligner les questions de temporalité. Tandis que certains sont dans une logique de séquences, d’autres au contraire sont dans le passé, l’anticipation, dans une logique de données, d’informations, trop souvent dans une logique de flux, plus rarement une logique de stock. Il y a en fait une absence de mémoire, c’est-à-dire une incapacité des organisations à créer de la connaissance. Enfin il y a une question de plomberie, de tuyaux, on s’intéresse au contenu, plus rarement aux tuyaux dans lequel passe l’information et pourtant c’est aussi un enjeu essentiel de souveraineté et de cybersécurité.